Tout d'abord pardonnez moi cette longue période sans article, ainsi que par avance, la longueur inhabituelle de celui-ci.
Bref, imaginez une seconde. Vous êtes à Deauville, en septembre. La mer, le vent, les mouettes, Papi et Mamie qui sortent la Lamborghini du garage pour aller acheter un sac Vuitton au coin de la rue comme on irait chercher du pain, bref, Deauville quoi.
Bon, maintenant vous êtes dans la salle de ciné, arrive la présidente du jury, Emmanuelle Béart, elle aussi en vue de devenir une de ces mamies en Porsche version Michael Jackson. Accompagnée d'une bande de sombres inconnus du cinéma français à moitié bourrés, elle s'installe sous un tonnerre d'applaudissements et une musique assez insupportable qui restera dans la tête de tous les festivaliers pendant longtemps (j'en fais toujours des cauchemars !). Puis arrive "l'équipe du film", c'est à dire le réalisateur et le producteur, souvent là pour leur premier film donc sans le budget nécessaire pour venir à plusieurs, accompagnés cette fois d'une musique de 50 cent, qui donne l'impression qu'ils sont là pour nous casser la gueule. Là je vous passe les discours inutiles comme quoi la France c'est chouette, etc.
Et enfin, le film. Et là, pour ceux qui en entendant "film américain" pensent (comme moi, sombre idiot que je suis) Spielberg, Scorsese et j'en passe... et bien ils se fourvoient. Mais alors vraiment. Parceque cette année à Deauville, entre Mother and Child, l'immonde Two Gates of Sleep, The Dry Land d'une banalité sans nom ou encore l'atroce Morning, la plupart des films en compétitions sont pathétiques (au sens littéral), tires larmes, lents, sans substance... Qu'ils soient en compétition ou en avant première d'ailleurs. Le thème de l'année : le deuil. Même l'excellent Welcome to the Rileys n'échappe pas à cette bonne humeur ambiante.
Alors évidemment dans un climat pareil, l'originalité est la bienvenue.
C'est ainsi qu'entre un enfant mort et un cadavre en décomposition quelques films font leur petite impression - on se prend même à se demander s'ils auraient retenu notre attention en dehors du contexte du festival... C'est le cas notamment de Buried, l'histoire d'un chauffeur de camion coincé dans un cercueil en plein milieu du désert.
Ce que je me propose de faire, c'est de lister les films vus à Deauville du meilleur au moins bon, et plutôt que d'en faire une critique longue que vous ne lirez sans doute pas (il y en a 24...), de les noter sur 20 et d'en faire un bref commentaire. A vous de vous faire une idée plus précise en allant les découvrir.
Voilà !
Pour ceux qui étaient présents au festival, n'hésitez pas à faire part de vos impressions sur les films ou le festival en lui-même dans les commentaires !