mardi 26 octobre 2010

Tête de Gomme


Rétrospective David Lynch.


Allez je me lance, je commence par une petite présentation sur la rétrospective David Lynch qui se déroule en ce moment à la Cinémathèque française.

Là en cherchant une introduction je lis le programme de la cinémathèque dans lequel Stéphane Delorme, rédacteur en chef des Cahiers a rédigé une jolie préface intitulée « Une vie Révée ». Là je me dis, chouette, je vais pouvoir lui piquer une super catch phrase pour mon blog ! Je commence donc par la première phrase : « David Lynch est sans nul doute le cinéaste le plus influent de son époque. » …
D’un côté, c’est vrai, mais d’un autre je m’attendais à plus original… N’ayant pas la prétention de pouvoir faire mieux, j’abandonne mon introduction. Lynch est un cinéaste bien trop singulier pour sortir des généralités sur lui. Pour tout cela, il y a Wikipedia.


La rétrospective s’est ouverte sur six courts métrages réalisés entre 1966 et 1995 suivis d’un dialogue avec Monsieur Lynch lui-même. Je n’ai malheureusement pas eu la chance de voir les courts ni de voir le réalisateur en chair et en os, la faute à un système douteux de tirage au sort. J’ai toutefois pu voir l’entretien diffusé en direct dans la salle d’à coté.
Les questions posées étaient relativement intéressantes bien qu’assez banales et très orientées vers les courts métrages préalablement diffusés, excluant ainsi définitivement la seconde salle de la conversation. L’expérience a alors pris une tournure assez particulière, on était venu voir un homme et on se retrouvait face à son image projetée, seuls donc face à un interlocuteur qui s’adresse directement à vous, se référent au “film que vous venez de voir” tandis que personne ne l’a vu. Le pire était à venir, lorsque le public (mais pas nous) ont posé des questions et que l’on suivait, impuissants, le déroulement de l’entretien. La frustration était alors à son comble, car lors d’une Master Class, même si l’on sait éperdument que nos questions sont idiotes (ce qui n’empêche pas certains de les poser quand même), le simple fait d’en avoir la possibilité procure cette sensation électrique, celle du live, celle que “tout peut arriver”.

Bref. J’ai commencé cette rétrospective par son premier long, Eraserhead (titre français : Labyrinth Man, me demandez pas pourquoi) que honte sur moi je n’avais jamais vu. 
Et bien que le premier qui a compris me fasse signe ! Entre métaphore malsaine sur « être jeunes parents ça craint » et trip métaphysique sur le bien et le mal, le film dérange, amuse parfois, mais surtout, laisse le spectateur complètement impuissant. C’est aussi un film sur le rêve et l’étrange, un film qui vient des tripes comme tous ses suivants.
Mais *attention spoiler* le coup de l’usine de crayons activée par un morceau de cervelle... Je m’avoue vaincu.

Pour la suite, ses films sont plus accessibles même s’ils nécessitent toujours cinq cerveaux pour en saisir toutes les subtilités.
Mention spéciale à Blue Velvet, mon grand préféré dans lequel on retrouve un Kyle MacLachlan tout aussi inspiré qu'il ne le sera dans Twin Peaks.


Voici donc le Programme des Séances.


Bon(s) film(s) à vous, et vous prenez pas trop la tête quand même, vu la coupe de cheveux du type, je doute que tout soit cohérent.

1 commentaire:

  1. grande fan de lynch, je te réponds, l'usine à crayon, c'est en rapport au rêve qu'il a eu, et qui lui a inspiré ce film. D'où le titre... eraser pour gomme.
    bonne continuation pour ton blog qui s'annonce pas mal!

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